Fille de franc-maçon, j’ai toujours vécu dans l’atmosphère des francs-maçons, à travers le travail que chacun d’entre eux faisait dans leur quotidien.
Ce travail ou plus simplement cette ambiance, consistait au dialogue, à l’écoute, à la tolérance…
J’ai eu des discussions sur des questions sociétales avec des échanges auprès de nombreux maçons… J’avais le choix autour de moi… Car chaque maçon est un maçon avec ses propres convictions… Cette méthode de dialogue a toujours bercé ma jeunesse.
Par contre (si je puis dire…) j’ai été mise à l’écart de certains débats, de certains « us et coutumes », car le secret ou plutôt la discrétion des francs-maçons était fort respectée de la part de tous…
Toute ma vie, j’ai eu en moi cette conception du dialogue. Toute ma vie je l’ai recherchée, souvent je ne l’ai pas trouvée.
Il s’est passé de nombreuses années avant que je me sente disponible matériellement parlant et que j’entame le protocole de la demande d’entrée dans une loge.
Je voulais être disponible car je connaissais le rythme des présences à avoir, disponible car ma situation géographique m’imposait 1h30 de route pour y aller, disponible car je ne voulais pas que mes absences empiètent sur ma vie de famille.
La première très grande, mais vraiment très grande satisfaction que j’ai eue en entrant en loge à l’Union Lémanique, a été de retrouver cette fraternité existante entre tous les francs-maçons.
Mon autre satisfaction réside dans le fait que je me suis replongée dans la méthode de travail des francs-maçons. Elle m’est réapparue du jour de mon entrée en loge, je me suis ressentie comme dans « ma famille » de réflexion.
Depuis que je suis entrée en loge, j’apprends à mon tour, avec la même discrétion que je connaissais. Ainsi, j’ai découvert que nous sommes toujours aidés par nos aînés francs-maçons ce qui est là encore, un signe de fraternité et aussi de bienveillance.
Ma recherche est purement une recherche intellectuelle en respectant la liberté de pensée de chacun avec le principe de laïcité, de mixité, sans aucun dogme ni aucune influence religieuse ou politique.
Le travail que je fais est aussi un travail sur moi-même afin de mieux essayer d’agir sur le monde extérieur. Je suis en loge depuis 1 an et déjà j’ai beaucoup de satisfactions sur ce que j’ai entendu. Grâce à tous les échanges auxquels j’ai pu assister, je me sens au début d’un très bel apprentissage.
Bonjour,
Dans mon milieu d’origine, on ne parlait pas de maçonnerie.
Plus tard, j’ai fréquenté une université fondée au 19ème siècle par des francs-maçons désireux d’offrir un enseignement supérieur échappant aux dogmes de l’Eglise et fondé sur le principe du Libre-Examen. Je m’y suis sentie très bien, à ma place, mais là encore, personne ne m’a parlé de la franc-maçonnerie actuelle.
Plus tard encore, un proche est entré en maçonnerie dans une obédience masculine et dès lors, nous avons fréquenté pas mal de maçons sur un plan amical. Je ne me sentais pas vraiment concernée, mais parmi ces amis maçons, il y avait également des femmes et certaines d’entre elles m’ont impressionnée par leur qualité d’écoute, leur ouverture d’esprit et leur hauteur de vues sur les questions de société ou d’actualité dont nous discutions. C’est à ce moment-là que j’ai pensé à entrer en maçonnerie pour réfléchir à la société dans un cadre serein, essayer de m’améliorer et d’améliorer le monde. Le choix d’une obédience mixte était évident pour moi : si on veut travailler au progrès de l’humanité, on n’en exclut pas la moitié !
Me voilà dans cette Loge depuis pas loin de 20 ans. Nous avons connu des turbulences comme dans toute société humaine, mais nous n’avons jamais perdu de vue ce qui est essentiel pour nous : l’écoute, la liberté d’esprit, la rigueur dans le travail, la bienveillance, la fraternité, les idéaux humanistes, tout ce qui pourrait rendre le monde meilleur.
Bonjour,
Je suis entré relativement jeune en maçonnerie puisque j’avais 27 ans. Je n’avais pas de parrain, j’ai entrepris seul les démarches. J’y suis affilié parce que l’égoïsme de notre société me met mal à l’aise et qu’il est difficile de pouvoir simplement s’améliorer dans un perpétuel climat de compétition.
Mes recherches me donnaient l’impression que les Maçons étaient des hommes libres, capables de se rassembler autour d’un idéal humaniste et républicain. Toutes les lois progressistes que notre pays leur doit me confortaient dans ma décision. Je voulais entrer dans une obédience dans laquelle la politique et la religion n’étaient pas incontournables et, avec mes simples repères profanes, j’ai choisi la Grande Loge de France. J’y ai passé mon premier lustre maçonnique, j’y étais bien à l’exception d’un point, fondamental à mes yeux : le refus de la mixité en maçonnerie. Je ne le comprenais pas, ne l’admettais pas. Pourquoi se priver de la perception des femmes sur tous les sujets que nous abordons ? Leur point de vue est riche, important et apporte une sensibilité et un éclairage sur nombre de sujets que nous, les hommes, n’avons pas nécessairement.
J’ai saisi l’occasion d’une mutation professionnelle pour quitter la GLF et intégrer le Droit Humain, obédience mixte, et je suis depuis presque vingt ans maintenant en 2016, membre de l’Union Lémanique.
Depuis, je trouve complètement ce que je suis venu chercher en maçonnerie : la tolérance, l’humanisme et le partage. Il est possible de s’exprimer en toute fraternité, partager avec les Sœurs et Frères, donner le meilleur de soi sans esprit de compétition, sans les enjeux du monde profane. Notre méthode et notre symbolisme permettent d’approfondir tous les sujets de société sur lesquels nous travaillons. Je tente sans cesse de progresser, de tailler ma pierre et donc, en grandissant ainsi, de participer à un mouvement collectif dans lequel chacun se perfectionne, en maçonnerie comme à l’extérieur de la Loge, et d’ainsi apporter ma contribution à l’amélioration de notre société.